Iris empoisonné(e) – Cindy Mezni

Titre: Iris empoisonné(e)

Auteur: Cindy Mezni

iris empoisonné(e) cindy mezni

Résumé

Athènes était autrefois le berceau de la civilisation. Aujourd’hui, la région se nomme Tartaros et est en train de devenir, lentement mais sûrement, le tombeau de l’humanité. Le Fléau Pourpre, un virus mortel, a marqué la planète de son empreinte, les hommes dans leur chair. Le désespoir, la violence et la pauvreté sont les maîtres mots de ce nouveau monde. Au coeur de cet univers, Irisya, 16 ans, vit recluse, protégée de l’extérieur par son frère, Memphis.
Jusqu’au jour où ce dernier disparaît. Irisya n’a pas le choix. Pour le sauver, pour survivre, elle va devoir affronter tous les dangers.

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Mon avis:

Bon. Cette chronique sera malheureusement celle d’une lecture décevante, et j’en suis la première attristée, car je m’attendais vraiment à adorer ce livre… 

Je l’ai repéré en librairie il y a 15 jours. J’ai d’abord flashé sur la couverture. Ensuite, j’ai vu que c’était un J’ai Lu, collection semi-poche imaginaire – c’est très rare que je fasse attention aux éditions, mais cette collection-là, j’en ai pas mal et ce sont généralement des bonnes surprises. Et puis, j’ai lu le résumé et j’étais hyper-emballée, notamment par le fait que ça se passe à Athènes. J’aime le post-apocalyptique, la dystopie, bref, il avait tout pour me plaire. Mais je n’ai pas voulu l’acheter tout de suite – je n’achète pratiquement jamais sur des coups de tête (sinon ma WL ne diminuera jamais…), donc je suis rentrée, j’ai checké sur le net, il n’y avait pas encore beaucoup d’avis car il vient de sortir, mais le peu que j’ai lus étaient tous très enthousiastes. Ni une ni deux, à mon passage suivant chez Gibert, je l’ai acheté direct. Et voilà… la déception!

Si vous lisez régulièrement mes chroniques, vous aurez compris que je suis assez exigeante en termes de style et d’écriture, surtout en YA: pour moi, ce qui fait toute la différence entre une bonne et une mauvaise lecture, c’est la façon dont le livre est rédigé. Je préfère quelque chose de bien écrit avec une intrigue moyenne plutôt qu’une histoire géniale avec un style auquel je n’accroche pas. Là, typiquement, nous sommes dans le cas de figure d’une intrigue avec un potentiel énorme, mais mal exploitée à mon goût, et surtout, écrit d’une façon qui ne me plait pas. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est mal écrit car c’est vraiment subjectif et aucune autre chronique que j’ai pu lire n’en a parlé, mais moi je n’ai pas accroché du tout avec la plume de Cindy Mezni; je l’ai trouvée hyper orientée jeunesse, pas mature pour un sou, avec des expressions récurrentes exaspérantes (le « par le ciel! », à la fin, je n’en pouvais plus) et des tournures maladroites.

En dehors de ce problème de style, les relations entre les personnages ne m’ont pas paru crédibles du tout; par exemple, le lien qui unit Irisya et son frère Memphis est à la limite du malsain pour moi. Dans certains passages, ils ont une façon de parler l’un de l’autre qui m’a paru être plus de l’ordre du couple fusionnel que d’une relation entre un frère et une soeur. Et puis, orienter 650 pages sur la recherche de Memphis, c’était trop. J’aurais préféré qu’il y ait d’autres enjeux, que l’histoire ait plus d’ampleur et d’ambition, car l’univers le permettait vraiment. L’ensemble du périple d’Irisya m’a semblé couler de source, elle tombe toujours très rapidement sur des personnes qui peuvent l’aider d’une façon ou d’une autre dans un monde qui est censé ne pas connaître l’entraide, je trouvais que tout était beaucoup trop simple pour elle. Elle se retrouve dans la rue après avoir passé des années enfermée, elle est censée ne pas savoir se débrouiller et finalement elle ne galère presque pas, elle a toujours des souvenirs appropriés sur ce que lui a dit sa mère quand elle était petite qui lui permettent de tout comprendre tout de suite… bref, pas crédible pour moi…

J’ai aussi vu écrit que l’histoire présentait des éléments de mythologie grecque, alors là, je ne sais pas d’où ça sort, parce que je n’en ai absolument pas vu. Certes, ça se passe sur les ruines d’Athènes mais rien que ça, je ne suis même pas sûre que ça soit mentionné en dehors du synopsis; quant à la mythologie grecque, il n’y en a pas l’ombre d’une trace… dommage, ça m’aurait bien plu.

Bon, tout n’est pas non plus à jeter dans ce roman. La grosse plus-value, c’est l’univers inventé par l’auteure, qui est assez fouillé et sombre, plutôt torturé pour un YA. (D’ailleurs, c’est ça qui me perturbe dans ce roman: le décalage entre la dureté du monde dans lequel vivent les personnages, et la légèreté de la plume de l’auteur). Du coup, même si je n’ai pas accroché à ce tome-ci, je suis quand même curieuse de lire la suite, qui j’espère permettra d’en savoir plus sur ce monde. On sent que Cindy Mezni a bien bossé autour de Tartaros, Elysion, le Bazar, le Paradeisos… il y a une vraie recherche et une vraie originalité qui se dégage de l’ensemble.

Je pense que le roman a vraiment de quoi plaire a un large public, même si ça n’a pas marché avec moi, il est plutôt novateur pour le genre et c’est vraiment le style qui m’a gênée plus que l’histoire. Du coup, si vous aimez les dystopies et le post-apocalyptique, lisez-le pour vous faire votre propre idée! en plus, l’auteur est francophone, ça change 🙂

En résumé:  Image1

8 réflexions sur “Iris empoisonné(e) – Cindy Mezni

    • si tu jettes un oeil aux autres chroniques postées tu changeras peut-être d’avis, tous les autres ont adoré pour l’instant! pour le coup, je ne conseille pas forcément de passer à côté, mais de le lire pour se faire son opinion, même si moi je n’ai pas trop accroché! 🙂

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  1. Je suis assez d’accord avec toi au sujet de l’écriture des livres YA et c’est ça qui me freine aussi, c’est toujours « un peu » bêtifiant et ça peut totalement me gâcher une chouette histoire !

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Une petite bafouille?