La fille de l’alchimiste – Kai Meyer

la fille de l'alchimiste


Synopsis:

Fin du XIXe siècle. Aura Institoris a grandi dans le labyrinthe de couloirs obscurs du château de ses ancêtres, bâti sur un récif de la Baltique. Lorsque son père, l’alchimiste Nestor Nepomuk Institoris, est assassiné sur l’ordre de son plus vieux rival, la jeune fille se trouve entraînée malgré elle au cœur d’un conflit dont les racines remontent au Moyen Âge. Aux côtés de son frère adoptif, elle décide d’affronter le meurtrier de son père. S’initiant à son tour aux terribles secrets de l’alchimie, elle va braver les intrigues et les dangers, et partir sur la piste du plus grand mystère de l’humanité : l’immortalité…

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Mon avis:

Brassant pas mal de genres et de thèmes différents (en vrac, la fantasy, le fantastique, l’alchimie, la vie éternelle, une saga familiale, la légende des templiers, de l’inceste, un roman historique…), le moins qu’on puisse dire, c’est que ce roman est riche (peut-être même trop pour approfondir tous ces sujets de façon égale).

Le synopsis, qui en dévoile un peu trop à mon goût, restait en même temps assez vague, et je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais. L’intrigue est découpée en deux parties de taille égale. Dans la première, en 1897, un adolescent de 17 ans (Christopher) se fait adopter par une famille qui habite un château isolé sur une île de la mer Baltique. La mère est délaissée par un mari (Nestor) qui vit en ermite depuis plusieurs années dans le grenier; la fille aînée, Aura, est sur le point de partir en pension, et l’idée la révulse; la petite dernière, Sylvette, n’a que 11 ans et semble très sympathique. Un autre adolescent adopté qui récupère après un accident habite au château, Daniel. Nous sommes donc en présence d’une jolie famille complètement dysfonctionnelle et qui cache de nombreux non-dits et secrets. La seconde partie se passe 7 ans plus tard, mais je préfère ne pas trop en dire pour ne pas spoiler le récit.

La plume de l’auteur est fluide, quoique pas mal de descriptions sont à noter, ce qui a tendance à en rebuter certains. Personnellement, ça ne m’a pas empêchée d’apprécier le livre, mais certains passages sont un peu longuets, et la taille des chapitres n’aide pas. Pourtant, il se passe plein de choses, il y a de nombreux rebondissements et révélations au fur et à mesure de l’avancée du texte. J’ai particulièrement apprécié l’ambiance et l’atmosphère qui se dégagent du récit: entre un château lugubre balayé par le vent, les égouts de Vienne ou les route reculées d’Europe centrale, le tout est oppressant, gothique, austère, très sombre (d’autant plus que la solution alchimique envisagée est glauquissime), mais l’ensemble est prenant et vraiment intéressant.

Petit bémol sur les personnages: je n’ai accroché avec aucun, sauf peut-être Gillian (le tueur à gages, il faut le faire! \o/). Aura est la plus attachante, mais sa colère sous-jacente constante ne la rend pas très sympathique.

En bref, même s’il présente quelques défauts (des personnages peu attachants et quelques longueurs), le récit de Kai Meyer reste très intriguant et les thèmes abordés m’ont beaucoup intéressée. L’atmosphère et l’écriture étant prenantes, c’est globalement un bon livre que je conseille 🙂

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16 réflexions sur “La fille de l’alchimiste – Kai Meyer

  1. Je ne connaissais pas du tout, donc je découvre avec ta chronique. Même si tu parles de quelques longueurs et du fait que tu ne te sois pas attaché aux personnages, tu as réussi à m’intriguer. Ce livre à l’air intéressant, alors pourquoi pas 🙂

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  2. Une découverte intéressante aussi pour moi, beaucoup de sujets traités et je me souviens que le genre humain est parfois enclin à beaucoup de bassesse pour arriver a ses fins !

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Une petite bafouille?